Après la réaction hier de Florian Philippot, c'est au tour de celui que "Closer" a présenté comme son compagnon de réagir aux photos publiées vendredi par le magazine people. Journaliste de télévision, ce dernier a choisi de s'exprimer sous un pseudonyme et au travers d'une lettre adressée à Laurence Pieau, la patronne de l'hebdomadaire.
"Madame Pieau, je ne suis pas de ceux qui aspirent à être connus. Certains cherchent la lumière, d'autres pas, et il est important de respecter ce choix. Je n'aspire pas non plus à être un symbole" a d'emblée expliqué l'auteur de la lettre publiée sur le site Rue 89. Se présentant comme un "défenseur des droits des homosexuels", il a dénoncé les "amalgames" créés par les photos de "Closer", niant partager les idées du Front National. "En me présentant comme le petit ami du vice-président du Front National, il apparaissait évident que mes sensibilités politiques seraient associées avec celles de ce parti. Ce n'est pas le cas, et vous le saviez" a-t-il dénoncé.
Ce journaliste de télévision a aussi mis en cause l'anonymat "tout relatif" que "Closer" lui a assuré en ne révélant pas son nom dans ses colonnes et en floutant son visage sur les photos publiées. "Quant à l'anonymat que vous m'avez offert, pour des raisons, je l'imagine, bien plus juridiques qu'altruistes, il est tout relatif. Et cela découle autant de la qualité des flous que de la nature même du corps de métier dans lequel j'évolue. Ça encore, vous le saviez" a-t-il dénoncé.
L'auteur du texte s'est ensuite dit la "cible de menaces de mort" depuis la parution du numéro de "Closer". "Dès lors, il apparaissait inévitable que je sois la cible de menaces de mort, d'une chasse à l'homme venant s'ajouter à la violence de cette exposition. Et que mon image soit marquée de façon indélébile au sein de ma profession" a-t-il écrit. Récusant les justifications de la patronne de "Closer" sur l'égalité de traitement entre les couples hétérosexuels et homosexuels au sein du magazine, il lui a reproché d'"avoir ébranlé de façon durable la vie d'un 'défenseur des droits des homosexuels', et ce, en toute connaissance de cause". "C'est un sort que je ne souhaiterais à personne" a-t-il ajouté.
Avant de conclure sur un ton grave : "Avant de retourner dans l'anonymat auquel j'aspire, j'ai une dernière chose à vous dire. La vie personnelle stable et rangée dont je bénéficie m'est indispensable pour surmonter une épreuve aussi lourde. Il vous faudra sans doute un suicide pour que vous compreniez. Par chance pour vous, ça ne sera pas le mien".
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